Un père algérien naturalisé français veut renvoyer sa fille, Soraya, qui va passer le bac en Martinique, à Tlemcen, sa ville natale, pour la marier. Le fils, Renaud, est un « homme sans histoire(s) », jusqu’au jour où… Les lieux communs rencontrent l’imaginaire d’une génération née dans l’Hexagone/en Martinique et sans lien avec ce pays d’origine devenu objet de fantaisie et motif de rêveries. En partie inspirée de l’histoire de l’autrice1, la pièce2, est ici adaptée et jouée par les étudiants-comédiens-chanteurs martiniquais ou vivant en Martinique. Elle fait se superposer, par un « détour » évoquant celui de Fanon théorisé par Glissant3, le contexte martiniquais et celui des maghrébins « assimilés », histoire coloniale de l’Algérie et héritage colonial d’une ancienne colonie esclavagiste.
Comment porter l’héritage d’un nom oblitéré ? Celui de la langue du dominé ? Comment déjouer l’écheveau de la filiation ? Comment parvenir à se réconcilier – ou pas – avec elle, entre assimilation imposée ou désirée, francisation du nom, origines revendiquées ou fantasmées et rêves d’autonomie et de création de soi ? En quoi et comment la question « être françai.se.s » convoque-t-elle, de la génération des années 70 à celle des étudiants d’aujourd’hui en Martinique, stéréotypes, rêves brisés, malentendus intergénérationnels ou rancoeurs diverses ? Mais également et surtout, défis interculturels, situations ludiques de détournements et de métissages identitaires…
Marvin Garcia, L3 anglais, comédien.
Steven Garrigue, L2 Lettres Modernes, comédien.
Dahina Joseph-Angélique, L2 Lettres Modernes, comédienne-musicienne.
Morgan Marie-Louise, L2 anglais, comédienne-chanteuse.
Julie Collomb-Clerc-Monrapha, Doctorante littérature générale et comparée –
CRILLASH, comédienne-chanteuse.
Morgane Tareau, L3 anglais, comédienne.
Note d’intention Demain je pars pour Tlemcen
Affiche Demain je pars pour Tlemcen